< indien >

Un arbre sacré de l'Inde - Ashoka

L'ashoka (en sanskrit : « sans chagrin ») est considéré comme sacré partout en Inde et au Sri Lanka. En effet, selon la tradition, c'est sous cet arbre que naquit le Bouddha, à Lumbini. Le seigneur Mahavira renonça au monde sous un ashoka à Vaishali. Pour les hindouïstes il est l'attribut de Kama Deva, le Dieu de l'Amour. Le Ramayana en fait mention dans l'Ashoka Vatika (jardin des ashokas), où Hanuman rencontre pour la première fois Sitâ



Un arbre sacré de l'Inde - Ashoka
L'arbre ashoka (Saraca indica) est un arbre tropical de forme pyramidale, à feuillage dense, pouvant atteindre une hauteur d'environ 10 mètres. Ses feuilles sont pennées avec des folioles d'un vert brillant à bords ondulés, longues et étroites d'environ 20 cm de long. Les fleurs orange, très odorantes, possèdent de longues étamines rouge foncé. Elles sont groupées en grappes arrondies.

On le trouve au pied des contreforts centraux et orientaux de l'Himalaya, dans presque toutes les plaines de l'Inde du nord, et sur la côte occidentale, dans la région de Bombay. Il fleurit en avril et mai. Il est souvent confondu avec le faux ashoka (Polyalthia longifolia) ou arbre mât, également très commun en Inde.

L'ashoka est orthographié "açoka" par certains poètes du mouvement parnassien français tels que Leconte de Lisle (Le Colibri) ou par Arthur Rimbaud dans un poème raillant les parnassiens (Ce qu'on dit au poète à propos des fleurs).


L'Asoka se rattache au culte du dieu Kama, le dieu de l'amour et, d'après la légende ses fleurs s'épanouiront lorsqu'une jeune fille touchera ses racines du bout de son pied.

Extraits de poèmes évoquant l'Ashoka

Ce qu'on dit au poète à propos des fleurs (extrait)

A Monsieur Théodore de Banville

[...] Oui, vos bavures de pipeaux
Font de précieuses glucoses !
-Tas d'œufs frits dans de vieux chapeaux,
Lys, Açokas, Lilas et Roses ! ...

Arthur Rimbaud.


Le colibri

Le vert colibri, le roi des collines,
Voyant la rosée et le soleil clair
Luire dans son nid tissé d'herbes fines,
Comme un frais rayon s'échappe dans l'air.

Il se hâte et vole aux sources voisines
Où les bambous font le bruit de la mer,
Où l'açoka rouge, aux odeurs divines,
S'ouvre et porte au coeur un humide éclair.

Vers la fleur dorée il descend, se pose,
Et boit tant d'amour dans la coupe rose,
Qu'il meurt, ne sachant s'il l'a pu tarir.

Sur ta lèvre pure, ô ma bien-aimée,
Telle aussi mon âme eût voulu mourir
Du premier baiser qui l'a parfumée !

Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894)

Vendredi 28 Novembre 2014
Fabienne-Shanti DESJARDINS

Dans la même rubrique :

Le Taj Mahal - 25/06/2006

Edito | Fenêtre en ouvre-boîtes | Evènement | Interview | Personnalité | Curiosité | Carnet de route indien | Indianités | Focus sur... | Mythes et mythologie | Livres coup de coeur | Arts | Histoire | Associations | Musique | Civilisation | Nouvelles et légendes | Portrait de femme | Les recettes de Joly | Impressions | Merveilles de l'Inde | Philosophie et religions | Vie quotidienne | Société | film coup de coeur | Dossier thématique | Géographie | Expressions de lecteurs


Inscription à la newsletter

Partager ce site