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Comprendre le calendrier hindou,

Les diversités culturelles de l'Inde sont particulièrement étonnantes et peuvent paraître même excentriques- même quand il s'agit de compter les jours. Imaginez des personnes d'un dans un même pays utilisant 30 systèmes de datation différents et donc autant de calendriers ! C'est ce qui se passe en Inde. Avec autant de calendriers différents, on pourrait avoir deux ou trois célébrations du Nouvel An chaque mois !

Nehru, en 1953, compta l'existence de 30 calendriers en Inde. En effet environ 30 calendriers différents étaient utilisés pour parvenir aux dates des fêtes religieuses diverses des Hindous, des Bouddhistes et des Jains. Ces calendriers étaient surtout basés sur les pratiques astronomiques de prêtres locaux et "kalnirnayaks" ou des fabricants de calendriers.



Pourquoi une telle multitude de calendriers ?


Pourquoi autant de calendriers ? Plusieurs raisons :

1/ D'abord de par l'existence de nombreuses religions en Inde qui possèdent leur propre calendrier. Bien entendu, dans cet article, je me limiterai aux calendriers purement indiens de par leur conception, sinon je n'en finirai plus !

2/ Ensuite, de part la cohabitation de différents types de calendrier (solaire et luni-solaires) et de nombreuses variantes dues à l'existence de plusieurs textes de références (veda ou Surya Siddhanta), de différentes méthodes astronomiques de calcul (ancienne ou moderne), de différents noms des mois, de nombreuses dates de début d'année variables, de nombreuses manières d'intercaler les mois complémentaires, d'innombrables ères...

Vous voyez, c'est plutôt compliqué. Essayons tout de même d'y voir plus clair. Je vous propose, par souci de clarté, simplification et logique de voir successivement les calendriers anciens et les calendriers modernes.

Qu'appelle-t-on calendrier anciens ? Ce sont les calendriers qui trouvent leur source dans les Vedas et les Vedangas (voir glossaire).

Qu'appelle-t-on calendrier modernes ? Ce sont les calendriers qui trouvent leurs sources dans Surya Siddhanta (voir glossaire)

Avant d'entamer cette étude que je vous présenterai en plusieurs parties, sur plusieurs numéros, il est important de signaler une chose concernant tous les calendriers de l'Inde : Ce sont des calendriers ASTRONOMIQUES.
. Qu'est-ce que cela signifie ?
Si on groupe les calendriers en deux catégories, on trouve les calendriers arithmétiques et les calendriers astronomiques. Les calendriers indiens font partie de la seconde catégorie. Notre calendrier grégorien est un calendrier arithmétique (c'est à dire calculé) : l'année compte 365 ou 366 jours, le nombre de jours des mois est connu à l'avance, nous savons positionner le jour bissextile à l'avance, etc.

Les calendriers astronomiques, eux, dépendent entièrement d'événements astronomiques observés (ou calculés astronomiquement) : position d'un corps céleste (étoile, planète, lune, soleil...) ou conjonction entre ces corps à un certain moment. Suivant l'époque, il est tenu compte de valeurs réelles ou de valeurs moyennes.

Les calendriers anciens de l'époque védique


Dans les textes du Rigveda, il est fait mention d'un calendrier de 360 jours divisé en 12 mois de 30 jours.

Le mois est divisé en deux parties : krsna (lune décroissante) et shukla (lune croissante). La nouvelle lune s'appelle amavasya et la pleine lune purnimas.

Bien que les notions de mois intercalaire et de cycle ne soient réellement expliquées que dans le Jyotisha Vedanga, il semble qu'elles aient été connues bien avant.

Il existe, en effet, un cycle de cinq ans nommé Yuga dans lequel chacune des cinq années porte un nom précis. Or, on trouve déjà la trace de deux de ces années dans les textes du Rigveda. De là à penser que le mois intercalaire était aussi connu, il n'y a pas loin.

Les noms des cinq années du cycle varient légèrement d'un texte à l'autre :

samvatsara, parivatsara, idavatsava, iduvatsara (ou idvatsara) et vatsara.

On trouve vraiment l'évocation de mois intercalaire dans les textes de Brahmanas et de Mahabharta.

C'est dans Jyotisha Vedanga qu'on en apprend plus sur Yuga, le cycle de cinq ans. Ce cycle se compose de 62 candramashas (mois synodiques), 1830 jours et 1860 tithis (1/30 de mois synodique) et débute au solstice d'hiver. Il y a deux mois intercalaires dans un Yuga : samvatsara et parivatsara.

L'année comptait deux grandes divisions : uttarayana (les levers de soleil se déplacent vers le nord en direction du solstice d'hiver) et daksinayana ((les levers de soleil se déplacent vers le sud en direction du solstice d'été).

L'année était aussi divisée en trois périodes de quatre mois elles-mêmes divisées en 2 saisons. Nous obtenons donc au final six saisons qui sont nommées dans le tableau qui suit et auquel j'ajoute le nom des mois de ces calendriers védiques anciens ainsi que le nom sanscrit de ces mêmes mois tels qu'ils sont désignés dans Jyotisha Vedanga.

1 Madhu Vasanta (printemps) Chaitra mi-mars mi-avril 2 Madhava Vaisakha mi-avril mi-mai 3 Sukra Grisma (saison chaude) Jyaishtha mi-mai mi-juin 4 Suci Ashadha mi-juin mi-juillet 5 Nabhas Varsa (pluies) Sravana mi-juillet mi août 6 Nabhasya Bhadrapada mi-août mi-septembre 7 Isa Sharad (automne) Asvina mi-septembre mi-octobre 8 Urja Karttika mi-octobre mi-novembre 9 Sahas Hemanta (hiver) Margasirsha mi-novembre mi-décembre 10 Sahasya Pausha mi-décembre mi-janvier 11 Tapas Shishira (saison de la rosée) Magha mi-janvier mi-février 12 Tapasya Phalguna mi-février mi-mai

Les calendriers modernes


Nous en arrivons maintenant à la partie la plus intéressante - et peut-être la plus compliquée - des calendriers indiens : les calendriers modernes c'est à dire ceux dont il faut chercher les règles de construction dans les textes de Surya Siddhanta qui datent quand même de 700-900 ap. J.-C.

Le découpage étant facile et logique, nous allons diviser notre étude en deux parties : les calendriers solaires et les calendriers luni-solaires.

1) Les calendriers solaires : A partir de maintenant, plus question de construire le calendrier sur des calculs arithmétiques. Ils le seront sur des calculs et ces observations astronomiques. Dans l'Inde, les années ordinaires sont formées de douze mois lunaires; ces années sont de 354 ou 355 jours. Tous les trois ans, on ajoute un treizième mois supplémentaire, ce qui donne, pour ces années intercalaires, la somme de 383, 384 ou 385 jours. Le commencement des mois est déterminé par le méridien de Lanka, point qui, d'après les Hindous, se trouve exactement sur l'équateur et à 90 degrés de longitude. Chaque mois lunaire se compose d'une partie éclairée et d'une partie obscure.

Depuis une époque très reculée, les Hindous ont la semaine de sept jours, dont les noms correspondent aux nôtres.

Ravi-vara : Dimanche
Soma : Lundi
Mangala : Mardi
Budha : Mercredi
Guru : Jeudi
Sukra : Vendredi
Sam : Samedi

Nous verrons d'ailleurs les problèmes induits à ce genre de calculs. Il faut savoir qu'en astronomie, il existe différents types d'années solaires. En ce qui concerne le calendrier indien, il y en a deux : l'année sidérale qui va nous conduire à un système nirayana et l'année tropique qui va générer un système sayana.

La durée des mois est déterminée par calcul astronomique. L'année sidérale est évaluée à 365 jours, 6 heures, 12 minutes, 36 secondes.

Les Hindous se servent du système de numération duodécimale. Ils divisent le jour civil, qui commence au lever du soleil, en 60 parties; chaque partie en 60 autres, et celles-ci encore en 60. Le jour astronomique est divisé huit fois de suite en 60 parties.

L'Inde a vu naître chez elle une multiplicité d'ères et de périodes de toutes sortes. L'imagination de ses calculateurs s'y est donné libre carrière. À l'année solaire, se rapportent les ères suivantes :

Kaliyuga qui commence le 20 janvier 3102 av. J.-C.
Lokakala qui commence le 24 janvier 3078 av. J.-C.
Boudhique qui commence le 28 février 545 av. J.-C.
Samnat-Vrikramaditya qui commence le 6 mars 59 av. J.-C.
Kalachuri qui commence le 2 mars 249 ap. J.-C.
Valablki-Samnat qui commence le 23 septembre 301 ap. J.-C.
Fasli qui commence le 23 mars 593 ap. J.-C.
Burmésique qui commence le 1er mars 637 ap. J.-C.
Siwa-Simha-Samwat qui commence le 28 février 1112 ap. J.-C.

En outre, les Hindous ont la spécialité des grandes périodes de la vie du monde, composées chacune de trois parties : l'aurore, l'âge proprement dit et le crépuscule. Ce sont :

L'âge d'or Kritayuga 1 728 000 ans
L'âge d'argent Tretayuga 1 296 000 ans
L'âge de bronze Dvaparayuga 864 000 ans
L'âge de fer Kaliyuga 432 000 ans
La somme de ces quatre périodes constitue la mahayuga de 4 320 ans. L'ensemble de 71 mahayugas, plus un crépuscule de 1 728 000 ans forment le Marantara ou Patriarcat, lequel, uni à une autore de 1 728 000 ans, forme l'aeon ou kalpa de 4 320 000 000 ans. Or, ce kalpa n'égale qu'un jour de la vie de Brahma; la nuit égale une même durée de cette vie qui dure 100 ans. La vie entière de Brahma dure donc 31 104 x 1010. Et ce n'est qu'un instant de Sira !

Actuellement, la vie de Brahma va vers sa fin; nous vivons dans la seconde moitié de la vie de Brahma en sa première kalpa, sa septième marantara, sa vingt-huitième mahayuga et en son âge de fer qui a commencé en 3102 avant Jésus-Christ !

On voit que pour les sages, la durée de l'univers n'avait plus de mystères ! Le calendrier solaire basé sur le système sidéral ou nirayana est le calendrier solaire traditionnel utilisé par quatre "écoles dominantes" qui vont décliner chacune ses propres règles.

Le calendrier solaire basé sur le système tropique ou sayana est le calendrier solaire civil officiel né d'une volonté d'uniformisation (c'était le moins qu'on puisse faire !!) des calendriers par le Calendar Reform Committe né en novembre 1952. Je vous reparlerai de ce calendrier national né le 22 mars 1957. Mais, pour l'instant, penchons nous sur le calendrier solaire traditionnel nirayana et ses variantes.

Je vous préviens, ça va être compliqué.

Les calendriers modernes solaires traditionnels


Ces calendriers vont concerner les régions ou états suivants :
- Le calendrier Orissais, concerne non seulement l'Orissa mais aussi le Punjab et l'Haryana
- Le calendrier Tamoul n'a cours qu'au Tamil Nadu
- Le calendrier Malayalam ne concerne que l'état du Kérala
- Le calendrier Bengalais a cours au Bengale Occidental et en Assam.


Précisons tout de suite qu'un jour solaire (vasara ou panchang) dure d'un lever de soleil au lever de soleil suivant.

a/ L'année
Comment se définit l' année dans ce type de calendrier ? Elle est sidérale. Quel est le principe d'une année sidérale ? C'est la durée d'une révolution de la Terre autour du Soleil, c'est-à-dire le temps qui s'écoule depuis l'instant où une étoile supposée fixe, le soleil et la terre étant sur une même droite reviennent tous trois dans la même position. La durée moyenne d'une année sidérale est d'environ 365 jours 6 heures 9 minutes 12,96 secondes soit 365,2564 jours. Elle est donc plus longue d'environ 20 minutes que l'année tropique (c'est à dire en gros l'année qui coïncide avec notre calendrier grégorien).
Dans le calendrier solaire traditionnel hindou, le point fixe à prendre en considération est défini dans Surya Siddhanta : c'est le point directement opposé à la brillante étoile Chitra (Spica dans la constellation de la Vierge ou, pour les astronomes alpha Vir, HR5056). La longitude de Chitra par rapport à ce point est donc de 180°. En 285 ap. J.-C. ce point correspondait à l'équinoxe de printemps. De par les précédentes équinoxes, il est maintenant à 23°50 environ de son point initial.

La durée de l'année nirayana définie dans Surya Siddhanta était de 365,258756 jours qui est plus longue de 3'27 par rapport aux mesures actuelles.
A ce sujet, il existe deux écoles (Eh oui! encore ! je vous avais dit que c'était compliqué !) pour calculer les panchang (ou panjika) hindous. Le panchang est une sorte d'éphéméride qui contient des informations sur les fêtes à célébrer, des données astronomiques et astrologiques). L'école moderne utilise des méthodes modernes de calculs astronomiques alors que la "vieille école des purs de durs" s'en tient aux règles de calculs édictées par Surya Siddhanta. Heureusement, il semble que l'ancienne école tende à adopter les méthodes modernes de calcul.

Les mois solaires : L'écliptique* est divisée en 12 secteurs égaux de 30° identiques aux signes zodiacaux des Babyloniens. Chaque secteur se nomme rasi. L'entrée du soleil dans un rasi s'appelle samkranti et le premier samkranti correspond évidemment avec le début de l'année nirayana.

La longueur d'un mois correspond au temps pris par le soleil pour passer d'un samkranti au suivant et, donc, de parcourir un rasi entier. Dans la plupart des calendriers solaires, le mois porte le nom du rasi que le soleil parcourt. Mais, là aussi, il existe des variantes. La durée des mois est déterminée par calcul astronomique et, du fait du caractère elliptique de l'orbite terrestre, varie en longueur.

Avant d'aller plus loin, prenons connaissance de la longueur moyenne des mois, de leur nom ainsi que de celui des rasi.

Rasi
Latin
Nom mois dans la plupart des calendriers
Nom mois tamouls *
Nom mois Malayalam
Durée moyenne
Calendrier occidental
Mesha Bélier Vaisakha Chittirai Mesha 30,9 Avril-mai
Vrisha Taureau Jyaistha Vaikasi Vrisha 31,4 Mai-juin
Mithuna Gémeaux Ashadha Ani Mithuna 31,6 Juin-juillet
Karkata Cancer Sravana Adi Karkata 31,5 Juillet-août
Simha Lion Bhadrapada Avani Simha 31,0 Août-septembre
Kanya Vierge Asvina Purattasi Kanya 30,5 Septembre-octobre
Tula Balance Kartika Arppisi Tula 29,9 Octobre-novembre
Vrischika Scorpion Agrahayana
Margasirsha
Karthigai Vrischika 29,5 Novembre-décembre
Dhanus Sagittaire Pausha Margali Dhanus 29,4 Décembre-janvier
Makara Capricorne Magha Thai Makara 29,5 Janvier-février
Kumbha Verseau Phalguna Masi Kumbha 29,8 Février-mars
Mina Poissons Chaitra Panguni Mina 30,3 mars-Avril


A noter que le calendrier tamoul possède des particularités propres que nous examinerons plus loin Les mois sur fond jaune sont les premiers mois de l'année.

En pratique, les Hindous donnent une longueur entière aux mois : si la décimale de la durée est supérieure ou égale à 5, le mois aura un nombre de jours égal à la partie entière + 1.

Un mois peut donc avoir un nombre de jours variant de 29 à 32.

Il existe plusieurs règles selon le type de calendrier pour fixer le jour qui va débuter un mois. Voici les quatre principales :

- Règle pour le calendrier orissais : le mois solaire commence le même jour que le samkranti.

- Règle pour le calendrier tamoul : le mois solaire commence le même jour que le samkranti si le samkranti tombe avant le coucher du soleil pour le jour considéré. Sinon, il commence le lendemain.

- Règle pour le calendrier malayalam : le mois solaire commence le même jour que le samkranti si le samkranti tombe avant l'aparahna pour le jour considéré. Sinon, il commence le lendemain. L'aparahna est le moment du jour qui se situe aux 3/5 entre le lever et le coucher du soleil.

- Règle pour le calendrier bengalais : si le samkranti tombe entre le lever du soleil et minuit du jour J, le mois commence à J+1. sinon, le mois commence à J+3. Cette règle est la règle générale qui peut souffrir de modifications dans des circonstances précises.

Quelles que soient les règles utilisées, nous aurons, la plupart du temps, des années de 365 jours. Comme l'année sidérale compte réellement 365,2564 un calcul simple 1/(365,2564 - 365) = 3,9002 nous fait constater que nous aurons une année de 366 jours tous les quatre ans. De part les différentes règles de comptage, ces années de 366 jours ne se produiront pas toutes en même temps dans les différents calendriers. Pas évident de s'y retrouver, non ?





*L’écliptique correspond au plan de l’orbite terrestre autour du Soleil. Le terme est également utilisé pour parler de la ligne elle-même sur laquelle se meut notre planète. Mais comme, du point de vue de la Terre, c’est le Soleil qui décrit, au cours du trajet de la planète, une ligne imaginaire à travers le ciel, l’écliptique se présente à l’observateur terrestre comme le “chemin” du Soleil “parcouru” le long de l’année. L’appellation du plan de l’orbite terrestre est en relation avec le terme “éclipse” : uniquement au moment où la Lune se trouve sur un point de son orbite proche de l’écliptique, une éclipse solaire ou lunaire peut se produire. Vu de l’équateur céleste ou, dans ce cas, aussi de l’équateur terrestre, le plan de l’écliptique est incliné de 23° 26’ en moyenne - inclinaison qui se modifie régulièrement sous l’influence de la précession -, ce qui a pour conséquence que la Terre, au cours de sa trajectoire annuelle, croise l’équateur céleste à deux points, les équinoxes.

Petite synthèse


Les mois Hindous démarrent de la nouvelle lune dans certaines régions, et de la pleine lune dans d'autres.

De toutes manières le calendrier Hindou est basé sur la lune, et compte 12 mois de 29 jours et demi.

Les douze mois font donc un total de 354 jours, soit 11 jours de moins que le calendrier solaire. Pour rattraper cette différence le calendrier Hindou compte un mois supplémentaire : Adhik Maas chaque deux ans et demi à trois ans.

Le mois lunaire est divisé en quatre semaines, chaque jour porte le nom d'une planète : Dimanche : Ravivar (soleil). Lundi : Somvar (lune). Mardi : Mangalvar (Mars). Mercredi : Budhwar (mercure). Jeudi : Guruvar ( jupiter). Vendredi : Shukravar (vénus). Samedi : Shanivar (saturne).

Le calendrier solaire national


C'est bien pour mettre fin à cette multiplicité des calendriers que le calendrier national officiel a vu naissance le 22 mars 1957. Est-il arrivé à ses fins ? Quand on connaît la force de la tradition, surtout quand elle s'enracine dans le sacré, on peut se permettre d'en douter et de se demander si nous n'avons pas, tout simplement, un calendrier de plus en Inde.

Voyons ce qu'il en est de ce calendrier :

- L'ère d'origine est l'ère Saka qui débute en 78 de notre ère. Voyons ce qu'il en est de ce calendrier :
- L'année de référence est l'année tropique.
- L'année commence le jour suivant l'équinoxe de printemps. Le rasi de départ est donc celui qui correspond à l'équinoxe de printemps. De ce fait, le premier mois de l'année est Chaitra.
- La longueur des mois est fixe (sauf pour chaitra). les cinq mois qui suivent chaitra comptent 31 jours et les autres 30 jours.
- Il existe des années bissextiles de 366 jours. Ces années là, chaitra compte 31 jours contre 30 jours pour les autres années.
- La périodicité des années bissextiles est telle qu'elle correspond aux années bissextiles du calendrier grégorien
1 Chaitra, durée 30 ou 31 jours correspond au 21 ou 22 mars du calendrier grégorien
2 Vaisakha durée 31 jours correspond au 21 avril du calendrier grégorien
3 Jyaishtha durée 31 jours, correspond au 22 mai
4 Ashadha durée 31 jours, correspond au 22 juin
5 Sravana durée 31 jours, correspond au 23 juillet
6 Bhadrapada durée 31 jours correspond au 23 août
7 Asvina durée 30 jours, correspond au 23 septembre
8 Kartika durée 30 jours, correspond au 23 octobre
9 Agrahayana ou Margasirsha durée 30 jours, correspond au 22 novembre
10 Pausha durée 30 jours , correspond au 22 décembre
11 Magha durée 30 jours, correspond au 21 janvier
12 Phalguna durée 30 jours, correspond au 20 février

Dans le prochain numéro, nous examinerons les calendriers lunaires...

Vendredi 25 Novembre 2005
Fabienne-Shanti DESJARDINS

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